Le temps de transplanter les semis ou simplement de planter les plans achetés dans le commerce arrive à grands pas au Québec. Avant de passer à cette étape, vous vous être posé les 6 questions avant de planifier vos semis.
Avant de transplanter, il faut pour la majorité des végétaux, attendre que le dernier gel soit passé. À Québec, on recommande d’attendre début juin. L’an passé j’ai ignoré les bons conseils de l’almanach des jardiniers et j’ai planté la dernière semaine de mai. Le gel a frappé. Malgré mes tentatives désespérées de recouvrir mon potager d’une bâche de plastique, que le vent s’est empressé d’arracher, j’ai perdu 100% de mes jeunes plans de basilic, 25% de mes plans de tomates et autant de poivrons. Alors cette année, j’ai retenu la leçon. J’attendrai patiemment que le dernier gel ait frappé avant me mettre en pleine terre le fruit de mes cultures.
On recommande aussi de planter lors d’une journée nuageuse afin que le soleil direct ne soit pas trop dur pour les jeunes plants. Ce n’est pas crucial mais cela rend le choc thermique moins dur pour nos jeunes végétaux.
Maintenant voici la grande question : Comment avez-vous imaginé votre futur potager ? Savez vous quel type de jardin est adapté à vos besoins ? Quelles sont les possibilités ?
Les options ne manquent pas, alors j’ai répertorié, ici, les principaux types de potagers que vous pouvez créer pour vos besoins. À vous de voir lequel est fait pour vous et répond le mieux à vos besoins.
Où l’installer ? Comment choisir l’emplacement idéal?
Le potager en pleine terre
Le jardin en pleine terre consiste à planter les végétaux directement dans le sol.
Ce type de potager est le plus simple car vous n’aurez pas besoin véritablement de penser à sa conception : il suffit de garder en tête qu’une longueur est égale à un type de semis, et que chaque année vous devrez opter pour une rotation des cultures
Pour réaliser un jardin en pleine terre, attendre que l’eau de fonte de la neige soit absorbée et:
- Enlever la couche de gazon.
- Retourner la terre sur une profondeur d’environ 20 cm pour l’aérer et l’ameublir.
- Enlever les pierres, racines et herbes.
- Vérifier la composition du sol et ajouter les amendements nécessaires.
Ses avantages :
- Économique – il n’y a que les amendements (compost, engrais,etc.), les graines et les plants à acheter.
- Les racines, surtout les légumes racines, ont tout l’espace nécessaire pour se développer.
- Le sol conserve son humidité plus longtemps, surtout s’il est recouvert de paillis ou d’une toile, donc ses besoins en eau sont moins grands.
- Convient à tous les végétaux, même ceux à grand développement (courges, concombres, etc.)
Ses inconvénients :
- Travail plus exigeant sur le plan physique (préparation du sol, entretien et récolte à genoux ou quatre pattes, etc.)
- Demande plus d’entretien (biner et désherber toutes les semaines).
- Il faut attendre le drainage et l’absorption de l’eau de fonte avant de travailler la terre au printemps.
Clôturer ou non ?
D’un point de vue esthétique et pratique, on peut choisir de délimiter son potager, mais ce n’est pas une nécessité… sauf pour empêcher les animaux 🐇, domestiques 🐈 ou sauvages 🦌, de manger ou endommager nos plants.
Le potager en rangées
Il est constitué de rangées espacées d’environ 3 pieds pour vous permettre de passer entre elles et de prendre soin de vos légumes.
Le potager en parcelles
Ici, le potager est fait de petites parcelles de forme et de taille variées séparées par des allées et dans lesquelles on ne plante qu’une seule espèce de légume à la fois.
La préparation du sol
Que vous optiez pour la culture en rangées ou en parcelles, il vous faudra d’abord retirer tout le gazon, le cas échéant, puis retourner la terre sur toute la surface jusqu’à une profondeur d’environ 30 cm, en ajoutant quelques sacs de terre et de compost. Votre terre doit devenir souple et malléable. Pour rendre le travail plus facile, vous pouvez déposer de simples planches (vieux bois de grange, par exemple) entre les rangées, ce qui vous permettra de circuler plus facilement pour l’entretien.
Le potager sur butte
La butte est idéale pour faire cohabiter des plantes annuelles et des vivaces, ces dernières étant habituellement cantonnées dans un espace spécifique. Le fraisier en est l’exemple parfait, car bien que vivace, il se déplace : chaque pied émet des stolons, de jeunes plants qui s’enracinent pour fournir de nouveaux fraisiers productifs.
Quelles soient de type Hugelkultur, en lasagnes, ou simplement faites de terre, plates ou arrondies, les buttes ont une caractéristique commune : elles forment des entités surélevées par rapport au reste du terrain dans lesquelles les cultures trouvent place. Les méthodes de création de buttes sont très diverses, mais globalement on lit qu’il faut :
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Délimiter le futur emplacement des buttes et des allées
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Décaisser et réserver les premiers centimètres du sol, les plus riches en vie et ne devant pas être enfouis
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Creuser les allées et utiliser la terre retirée pour monter les buttes
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Finir les buttes en déposant à la surface la terre retirée à l’étape 2
Ça ne parait peut être pas comme cela, mais à la main c’est un travail titanesque. N’imaginez pas vous en tirer sans ampoules aux mains ! Mais en théorie le jeu en vaut la chandelle car on tire de nombreux bénéfices de ce mode de culture : hormis le travail de départ, les buttes ne sont jamais labourées ; de par leur forme, les buttes se réchauffent plus vite au printemps et l’eau y est mieux drainée; la profondeur de sol est augmentée pour les racines des plantes ; la forme arrondie permet d’augmenter la surface potentiellement cultivée ; la fertilité est augmentée ; et j’en passe.
Si les buttes sont un moyen d’éviter le labour et de préserver le sol, c’est loin d’être le seul. On peut tout à fait avoir une culture à plat sans travail du sol avec le jeu des engrais verts, paillis permanents et la préservation de la vie du sol qui travaille pour nous. De plus, cet argument n’est qu’en partie valable pour une butte, car lors de son montage, le sol est profondément chamboulé dans sa structure, sa physico-chimie ainsi que sa biologie. Et cela peut prendre de nombreuses années avant de retrouver un équilibre.
Les buttes peuvent être intéressantes dans certains cas de figure. Par exemple, dans des terrains très pauvres avec de faibles profondeurs de sol il est utile d’augmenter cette profondeur par l’intermédiaire de buttes. De la même façon, la faculté de drainage des buttes s’avère intéressant dans les sols gorgés d’eau ou les terrains régulièrement inondés.
Sur la butte, un joyeux mélange : les légumes, les aromatiques et les fleurs se côtoient sans plan établi. Mieux, ces plantes se ressèment où elles veulent.
Et la rotation des cultures ? On ne s’en préoccupe pas ! L’association de plantes de familles différentes, avec des besoins distincts, l’apport permanent d’une litière organique (tontes, déchets du jardin ou de cuisine, recouverts de paille…), l’utilisation d’engrais verts vivaces rendent la rotation des cultures inutile car le sol est régulièrement nourri.
©www.rustica.fr
Le potager en carré
C’est la manière la plus efficace de commencer. Ce type de potager est constitué d’un ou plusieurs carrés (habituellement de 4 x 4 pieds) légèrement surélevés dans lesquels on peut planter plusieurs espèces. On peut trouver des ensembles de départ dans les magasins spécialisés, mais il est aussi possible de construire vos carrés avec des planches ou en empilant des parpaings si vous êtes un peu bricoleur. Le gros avantage de cette méthode, c’est que la qualité de la terre importe peu puisque l’on remplit les carrés de terre et de compost que l’on achète chez les pépiniéristes de la région.
Le potager de curé est une belle façon de concevoir son jardin. A l’origine, ce type de potager, présent dans les abbayes, mélangeait fleurs, légumes, fruits, plantes aromatiques et plantes médicinales, le tout dans des parcelles carrées bien séparées et structurées.
Pour sa création, vous pouvez tout simplement opter pour des planches qui viendront créer des carrés de parcelles ou, de façon très chic, opter pour des très petits buis ou des pierres. Le tout est de mélanger toutes sortes de plantes
La préparation du sol
Une fois que vos carrés (ou rectangles) sont construits, déposez au fond, directement sur la terre et le gazon, une couche d’une dizaine de feuilles de papier journal pour étouffer les mauvaises herbes. Recouvrez ensuite cette couche de papier d’une épaisse couche (d’au moins 30 cm) de terre achetée mélangée à du compost et à de l’engrais naturel.
Le potager rehaussé
Dans le jardin surélevé, les végétaux poussent dans une structure construite directement sur le sol ou en hauteur (sur une base ou sur pied).
Le potager en bac ou dit “potager en lasagnes” est une façon simple de créer un potager même si votre terre est pauvre, tout en évitant de vous fatiguer. Comme son nom l’indique, ce type de potager consiste non plus à délimiter des parcelles, mais à faire vos plantations et vos semis directement dans des bacs créés avec des planches de bois ou des sacs de toile de jute.
Les bons côté ? Ce type de potager consomme moins d’eau qu’un potager classique et vous pouvez à l’avance préparer votre terreau… en utilisant la méthode du compostage naturel dans l’un des bacs !
La structure idéale :
- est faite de matériaux (bois, brique, béton, pierre, etc.) ne contenant aucun produit toxique;
- a une profondeur minimale de 15 à 45 cm pour favoriser l’enracinement;
- a une largeur maximale de 120 cm pour que le centre soit toujours accessible au moment de l’entretien et de la cueillette.
Ses avantages :
- Entretien et récolte plus faciles (le jardinier travaille assis ou debout).
- Moins de mauvaises herbes.
- Fertilité et drainage du sol maximisés puisqu’on y met que le bon terreau.
- Meilleure utilisation de l’espace par une plantation plus dense et l’absence d’allées entre les rangs.
- Bonne solution au terrain accidenté.
- Un sol surélevé se draine et s’assèche plus rapidement au printemps.
Ses inconvénients :
- Besoins en eau plus grands, surtout en période de canicule, puisque le sol s’assèche plus vite.
- Coût initial plus élevé puisqu’il faut inclure le prix des matériaux pour la construction de la structure.
- Une plantation plus dense entraîne une incidence des maladies plus élevée.
- Ne convient pas aux végétaux à grand développement (pois, citrouilles, etc.)
C’est celui que j’ai privilégié pour ses nombreuses qualités.
D’une part il permet d’isoler le potager du reste du jardin, d’autre part il ménage mon dos et mes articulations en montant la hauteur du sol.
Cette configuration permet aussi de limiter l’invasion du potager par les mauvaises herbes.
En plus, c’est joli et décoratif.
Les pots et les jardinières
Jardinière sur pied, accrochée à la rampe ou suspendue, tous les contenants sont propices à la cultures des légumes, petits fruits, fines herbes et fleurs comestibles pour autant qu’ils aient des trous de drainage. Avant de planter, nettoyer et désinfecter les contenants.
Lorsque l’on ne dispose pas d’un terrain adapté ou que l’on habite en appartement, un potager sur un balcon est une belle façon de s’initier au plaisir du jardin. Ce type de potager s’imagine alors soit dans des bacs, préalablement remplis au fond d’un voile en polyéthylène pour éviter les ruissellements soit dans de grands pots mais aussi de plus petits pots disposés dans une étagère ou accrochés sur une palette.
Des légumes pour décorer (aussi) !
Ben oui, quand on a un balcon, qui plus est pas très grand, la place prise par ce mini jardin peut s’avérer importante. Aussi, quitte à faire pousser un potager autant que celui-ci soit agréable à regarder.
Ses avantages :
- Idéal pour l’agriculteur urbain, la culture sur balcon.
- Entretien et récolte très faciles.
- Fertilité et drainage du sol maximisés puisqu’on y met que le bon terreau.
Ses inconvénients :
- Convient seulement aux végétaux qui n’ont pas besoin d’une profondeur de terre trop importante.
- Arrosage plus fréquent puisque le sol s’assèche plus vite.
Les pots en terre cuite sont poreux alors que les pots en céramique ou en plastique retiennent l’eau. Quel que soit votre choix, l’arrosage des cultures en pots s’avère le plus grand défi relié à cette culture.
Le potager vertical
Le jardin vertical consiste à faire pousser des végétaux sur un support vertical. Il est idéal pour ceux qui ont un petit terrain, pour camoufler un coin peu attrayant ou pour créer un mur d’intimité original.
Très original, le potager vertical permet avant tout de ne pas se faire mal au dos ! Il est très adapté bien évidemment aux plantes grimpantes, comme les tomates, mais peu aussi être pensé pour des légumes qui ont besoin de terre comme les salades grâce à des bacs ingénieux. Ce système pyramidal pour des fraisiers, des framboisiers et des petites salades est particulièrement ingénieux.
Types de jardin vertical
- Végétaux plantés à même le sol grimpant sur un treillis de bois ou métallique. S’intègre bien au jardin en pleine terre pour les végétaux à grand développement : pois, courges, haricots grimpants, fraisiers, concombres, etc.
- Végétaux plantés dans une structure murale contenant de la terre. Idéal pour : fines herbes, laitues, épinards, radis, ail, oignons verts, fraisiers, pensées, etc. Attention : les matériaux utilisés pour la structure ne doivent pas contenir de produits chimiques.
- Végétaux plantés dans des contenants accrochés à une structure verticale.
Ses avantages :
- Bonne solution au manque d’espace.
- Entretien et récolte très faciles.
- Pas de mauvaises herbes.
- Fertilité et drainage du sol maximisés puisqu’on y met que le bon terreau.
Ses inconvénients :
- Ne convient pas à tous les végétaux, selon le type de jardin vertical.
- Arrosage plus fréquent et plus difficile, selon le type de jardin vertical.
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Le potager en cages
C’est le potager par excellence dans lequel on cultive les tomates 🍅. Qu’il soit rond ou carré, en un morceau ou en plusieurs, ce type de jardin permet la culture de plant qui grimpent ou ont tendance à monter. La cage entoure et apporte le soutien nécessaire à la croissance des végétaux et permet d’y accrocher les branches en expansion et ainsi soutenir le poids des branches et des futurs fruits. Par ailleurs cette méthode permet de limiter un végétal à un espace précis lorsque la surface du potager est limitée.
Pour en savoir plus sur ce type de culture consultez l’article des tomates en cage du jardinier paresseux.
Le potager en sacs
Très en vogue ces dernières années, ce type de culture se prête bien aux terrasses et balcons mais aussi aux petites cours en gravier ou aux sols argileux, peu propices à l’agriculture.
©www.smartpots.com
Vous avez certainement déjà vu ces contenants en toiles : les smart pots. Pratiques et légers ils se prêtent bien à la culture des végétaux qui s’épanoussient bien en pots. Certains smart pots très grands consituent de véritables petits potagers surrélevés.

Où les acheter ?
On en trouve dans la plupart des centres de jardineries et dans la boutique des Urbainculteurs.
Le potager caché ou décoratif
Alors que les années passées je dissimulais consciencieusement mes plants de courgettes et de petits fruits dans mes plates-bandes, en façade de la maison, cette année c’est avec fierté que mes plants trôneront à l’avant de la maison accompagnés de plans de tomates.
En effet, le 1er février 2019, la Ville de Québec a modifié son règlement municipal concernant les potagers en cour pour favoriser l’agriculture urbaine. Cela signifie que non seulement on peut faire pousser un potager dans sa cour arrière (ce qui était déjà le cas avant l’amandement) mais aussi en avant de la maison. Au regard de la rigidité de certaines villes du Québec, qui refusent que l’avant des propriétés soit utilisé pour faire pousser un potager, la Ville de Québec se pose en précurseur, qui je l’espère inspirera beaucoup d’autres municipalités.
Si votre municipalité ne permet pas la culture potagère en façade, soyez créatifs ! Les plans de courgettes font de magnifiques fleurs jaunes, certaines variétés de haricots font quant à eux de très jolies et délicates fleurs orangers, les cerises de terre et les bleuets se confondent à des buissons décoratifs, les choux 🥦 intriguent les curieux, les carottes 🥕 et les betteraves ne montrent que leurs feuilles. Quant aux fraisiers 🍓 , je pense que l’on vous pardonnera si vos plans se glissent en façade 😉.
Mon chat aime allait faire ses besoins dans le graviers ou nous avons notre table de salon de jardin. J’ai pourtant mis un repulsif naturel a base de lavande mais ca ne lui fait rien du tout il continue a faire dans ce coin la. Franchement on a l’impression de mange dans la litiere
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Bonjour, dans votre situation puisqu’il s’agit d’un espace où vous marchez, je vous suggère d’essayer de placer un morceau de grillage à poule dans votre gravier. Cela se vend en rouleaux et ce n’est pas très cher. Vous en aurez assez pour pouvoir le remplacer au fil des années au besoin. Placez le à plat sur la zone que vous souhaitez protéger de votre chat. Ne l’enterrez pas trop mais recouvrez le d’une fine couche de gravillons. Quand votre chat viendra faire ses besoins il n’appéciera pas la texture et finiera pas se lasser et aller voir ailleurs. Donnez m’en des nouvelles.
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